III-Au pays des palmes:
Dans le sud tunisien, la steppe laisse insensiblement place au désert. Commence
alors le Bled el Jerid, pays des palmes, où les oasis apparaissent comme autant de
jardins exubérants, de haltes délicieuses dans un univers hostile.
Sans une ou plusieurs sources, il n'existe pas d'oasis. l'eau délicatement et patiemment
captée permet d'irriguer les différents parcelles. Dans le sud tunisien, on appelle
seguia les petits canaux qui la distribuent. Les canaux d'irrigation qui drainent l'eau
depuis les puits et les sources des oasis, alimentent chaque parcelle de terrain.
Traditionnellement, l'eau doit être répartie équitablement entre les propriétaires:
chaque agriculteur reçoit l'eau pendant un certain nombre d'heures, alternativement le
jour ou la nuit.
1)Le palmier-dattier:
Arbre symbole de l'oasis, il exige des soins méticuleux. Depuis une vingtaine
d'années les agronomes savent réaliser la reproduction des palmiers in vitro.
Auparavant, il fallait replanter les rejets détachés d'un pied femelle, mais un pied
mère ne produit en cent ans que quarante rejets. Une fois plantée, la pousse de palmier
ne produit des fruits qu'après six ans et elle n'atteint sa maturité qu'à quinze ans,
pour une durée de vie d'un siècle. Selon les soins apportés aux palmiers, selon la
qualité du sol et l'irrigation, il peut produire trente à cent kilos de dattes par
récolte. Les palmiers Deglet-Nour (doits de lumière) ont tendance à supplanter des
espèces locales produisant des dattes plus sèches, appréciées sur place mais plus
difficiles à exporter. Le nombre d'arbres plantés à l'hectare varie de 200 à 450 selon
l'irrigation.
Un palmier non fécondé produit des fruits impropres à la consommation. On compte un
palmier mâle pour cinquante femelles et les cultivateurs s'assurent un meilleur rendement
en ayant recours à la fécondation artificielle. Elle s'étend de la demi-mars à la fin
avril et consiste en une opération délicate: il faut monter sur le palmier femelle,
introduire dans chaque régime des fleurs mâles et les lier ensemble. La récolte
(guataa) se déroule au mois d'octobre et donne lieu à des nombreuses fêtes. Du sommet
de l'arbre les cueilleurs coupent les régiment et les font glisser délicatement jusqu'au
sol.
L'exploitation du palmier, l'arbre roi des oasis, est particulièrement rentable. Outre
ses fruits qui sont d'une grande richesse nutritive, ses palmes sont utilisées par les
artisans vanniers; avec son tronc on fabrique des gouttières ainsi que des matériaux de
charpente, enfin une boisson (leguemi) est réalisée à partir de sa sève.
2)Les trois étages de l'oasis:
Les oasis sont rarement vouées à la monoculture du palmier dattier. A l'ombre
douce des palmes, protégés des rayons trop ardents du soleil, s'épanouissent des arbres
fruitiers divers qui font le délice du voyageur entre mai et septembre.
A l'étage inférieur, poussent les cultures vivrières (tomates, carottes, poivrons,
salades, piments, courgettes...).
V-Activités culturelles: Le festival international du Sahara.
Douz était un centre d'approvisionnement pour les nomades qui ne s'animait que pour le
marché de Jeudi, jour de vente du bétail et surtout de dromadaires.
Au mois de Décembre de chaque année, on célèbre le Festival du Sahara. Ce festival est
une occasion de rencontres entre les différentes populations. Il alterne défilés,
courses et luttes de dromadaires, représentations théâtrales, danses locales et
expositions d'art. |